LE BLOGUE DE VERSACOM

Si le secteur langagier s’est profondément transformé au cours des dix dernières années, certains changements se sont particulièrement confirmés et accélérés depuis le début de la pandémie en 2020. Le secteur connaissait déjà une croissance soutenue qui a littéralement explosé. Sa polarisation a encore augmenté : les quelques fournisseurs multinationaux sont toujours plus imposants en comparaison d’une majorité de PME langagières. On constate une pénurie de ressources qualifiées qui pourrait être plus longue à résoudre que dans d’autres secteurs. Des changements durables sont également survenus dans l’organisation du travail. Quant aux technologies, elles ont connu un essor sans précédent, notamment du côté des moteurs neuronaux de traduction automatique et des systèmes de gestion de la traduction. Ces changements ont un impact non seulement pour le secteur, mais aussi pour les entreprises qui ont besoin de services langagiers.

Une croissance considérable qui devrait durer

Plusieurs facteurs expliquent l’énorme augmentation des besoins mondiaux en traduction multilingue depuis 2020. Bien sûr, il y a eu des masses de communications liées à la situation sanitaire. De plus, les confinements ont transformé bien des produits ou services virtuels en incontournables au quotidien. Pensons aux vidéoconférences, au commerce électronique et au visionnement de films et de séries, qui exigent des services langagiers multilingues : traduction, localisation, sous-titrage, interprétation. De façon générale, le marketing multilingue et multiculturel est aussi plus reconnu et exploité que jamais comme moteur de réussite de nombreuses entreprises.

Conséquence de cette situation : le marché des services langagiers aurait pris jusqu’à 40 % d’expansion selon certaines sources. De plus, cette tendance semble vouloir se maintenir au moins jusqu’à la fin de la décennie.

La polarisation du secteur qui augmente 

Le secteur de la traduction regroupe plus de 15 000 entreprises dans plus de 135 pays, mais il compte un tout petit nombre de très grands acteurs par rapport à des masses de PME. Cette polarisation ne date pas d’hier, mais l’écart se creuse entre grands et petits fournisseurs depuis quelques années. Les multinationales de la traduction ont fait des acquisitions pour augmenter leur part de marché et leur contrôle. Les plus grands acteurs du secteur ont connu jusqu’à 80 % de croissance en cinq ans.

Cette polarisation a des conséquences pour les clients puisqu’elle crée un manque de diversité dans l’offre. À l’une des extrémités du spectre, les fournisseurs multinationaux doivent répondre d’abord à des impératifs de rentabilité. C’est ce qui permet de satisfaire les actionnaires de leur entreprise, mais pas toujours de fournir des services personnalisés de qualité professionnelle. À l’autre extrémité, les PME offrent généralement des services sur mesure de grande qualité, mais les grandes organisations clientes n’y trouvent pas forcément la combinaison recherchée de capacité et de sécurité.

Une pénurie d’experts aggravée par la croissance

Tous les secteurs de l’économie mondiale doivent composer avec une pénurie de ressources depuis 2020. Le domaine de la traduction n’échappe pas au phénomène : il manque de traducteurs, de réviseurs, d’interprètes, de sous-titreurs, de chargés de projets, etc. Mais la pénurie pourrait se poursuivre ou même s’aggraver jusqu’à la fin de la décennie. Certaines études indiquent, en effet, que le travail augmentera jusqu’à cinq fois plus dans le secteur langagier que dans la moyenne des autres secteurs.

La rareté des ressources qualifiées fait en sorte qu’un nombre croissant d’entreprises de traduction ont du mal à répondre aux demandes de leurs clients (en quantité, en rapidité ou en qualité). Les multinationales, qui ont besoin de dizaines de milliers de personnes pour servir leurs clients, se tournent davantage vers des pigistes moins qualifiés (pas toujours diplômés, pas toujours chevronnés ou spécialisés, pas toujours proches du marché local pour lequel ils traduisent). De leur côté, les PME n’arrivent pas toujours à livrer leurs traductions dans les délais initialement demandés. Elles doivent parfois facturer plus cher.

Deux phénomènes encourageants malgré les indéniables difficultés
  1. Les universités canadiennes forment une très solide relève en traduction, ce qui augure bien pour les années à venir.
  2. De plus en plus d’employeurs savent qu’en offrant de bonnes conditions de travail, ils sont avantageusement positionnés pour attirer et fidéliser les meilleurs experts de toutes les générations.

La nouvelle organisation du travail

Déjà relativement bien établi avant la pandémie, le télétravail (à temps plein ou à temps partiel) est vraiment devenu la norme dans l’ensemble du secteur langagier depuis 2020. Tout indique que le phénomène n’a rien de temporaire : la majorité des langagiers et des gestionnaires privilégient désormais un mode de travail hybride (tantôt à domicile, tantôt au bureau de l’entreprise ou ailleurs). Les entreprises de traduction font face à des enjeux de gestion fondamentaux.

La gestion des ressources humaines

Pour attirer et fidéliser les meilleurs experts et les aider à être productifs, les entreprises offrent un solide encadrement à des personnes qui peuvent avoir des lieux et des horaires de travail très différents.

La gestion des infrastructures de télétravail

Les plateformes de télétravail bien adaptées aux exigences actuelles sont ultrasécurisées, performantes et accessibles jour et nuit de partout dans le monde par des milliers ou même des dizaines de milliers de personnes. On parle donc de nouvelles normes et d’équipes de gestion et de soutien accrues pour ces infrastructures.

La gestion des bureaux

Les bureaux de nombreuses entreprises de traduction changent largement de vocation. Le bureau idéal d’aujourd’hui garantit sécurité et productivité et se transforme surtout en lieu de rassemblement plus convivial que par le passé. Certaines entreprises de traduction réaménagent tout pour offrir des expériences particulièrement enrichissantes lors de réunions, de séances de formation et même d’activités sociales en marge du travail.

Ce contexte de décentralisation accrue des ressources peut entraîner certains problèmes de conformité et d’uniformité, surtout quand on traite avec un très grand nombre de pigistes occasionnels qui sont éloignés des marchés cibles pour lesquels ils traduisent. Plus les équipes sont grandes et dispersées dans le monde, plus c’est difficile de leur faire connaître et respecter les normes particulières de l’entreprise et de chaque client. Par ailleurs, la sécurité et l’efficacité peuvent devenir de sérieux défis pour les entreprises qui n’ont pas les moyens de se doter d’infrastructures de pointe.

L’évolution et la place des technologies

Deux types de technologie ont particulièrement gagné en importance depuis quelques années dans le secteur de la traduction :

  • Les moteurs neuronaux de traduction automatique
  • Les systèmes de gestion des services langagiers
Les moteurs neuronaux

L’utilisation de ces moteurs est nettement plus courante qu’avant dans l’ensemble du secteur. Les grands fournisseurs multinationaux s’en servent systématiquement, ce qui peut causer certains problèmes de qualité puisque la fiabilité des moteurs varie beaucoup selon le type de texte et le domaine de spécialisation. Ces fournisseurs ont cependant des ressources technologiques qui leur permettent d’héberger les moteurs sur leurs propres serveurs. Ils peuvent donc offrir des contenus sécurisés, et aussi personnalisés (c’est-à-dire alimentés de corpus de textes propres à chaque client).

Bon nombre de PME langagières professionnelles utilisent des moteurs neuronaux dans des domaines et pour des types de textes où un tel outil apporte des gains d’efficacité majeurs sans risques pour la qualité. Les moteurs utilisés ne permettent cependant pas toujours l’ajout de glossaires ou de corpus de textes propres aux clients. Il peut s’agir de moteurs nuagiques publics, dont la sécurité n’égale pas celle des moteurs plus exclusifs. Cela dit, l’une des forces déterminantes des PME, c’est qu’elles font toujours postéditer les textes traités par moteur neuronal. Tout est donc intégralement revu par un expert langagier.

Systèmes de gestion

Les entreprises langagières et leurs clients exploitent des systèmes de plus en plus évolués pour optimiser leur planification ainsi que leur gestion des projets, des documents, de la facturation, de la comptabilité, des rapports de rendement, etc. Ces systèmes viennent simplifier et accélérer le travail et contribuent aussi au contrôle des coûts et à la sécurité de l’information.

De plus en plus de clients exigent que leur fournisseur de traduction leur procure un portail multifonctions sécurisé pour envoyer et gérer leurs demandes de services langagiers. Beaucoup de clients veulent également que les systèmes de leur fournisseur de traduction puissent interagir de façon sûre et transparente avec les leurs, par exemple pour le partage de fichiers ou de données de facturation.

Versacom dans le secteur langagier d’aujourd’hui

Depuis sa fondation en 1995, Versacom s’est toujours donné un objectif fondamental : combiner la capacité et les technologies de pointe des fournisseurs multinationaux avec l’approche 100 % professionnelle des petites ou moyennes entreprises langagières. C’est dans ce sens que le cabinet a continué d’évoluer depuis le début de la pandémie, visant notamment à combler des lacunes grandissantes dans un secteur où l’écart se creuse entre le pôle des grands fournisseurs et celui des petits. 

Après s’être imposé au Canada comme la référence en traduction, Versacom a beaucoup gagné en importance depuis 2020 comme acteur d’envergure internationale. Plusieurs récents palmarès mondiaux en témoignent.

Pour contrer la pénurie de ressources qualifiées, le cabinet recrute et fidélise activement les meilleurs experts langagiers de chaque domaine de spécialisation. Son équipe multigénérationnelle d’employés permanents est appuyée par un vaste réseau de collaborateurs privilégiés. Des stages favorisent également la formation d’une prometteuse relève à long terme.

Depuis 2020, Versacom s’est vigoureusement investi dans la nouvelle réalité du travail langagier. L’équipe des RH a adapté ses pratiques de gestion au travail à distance plus systématique, dans des lieux et à des heures plus variables. Les experts en TI garantissent la performance et la sécurité de la plateforme de télétravail. Versacom a déménagé dans un bureau tout neuf dont le concept audacieux offre plus d’efficacité et de convivialité que jamais aux personnes qui viennent y travailler en solo ou en équipe.

Du côté des technologies, les meilleurs moteurs neuronaux font partie intégrante de l’arsenal en place, au même titre que d’autres outils clés comme les mémoires de traduction et les bases documentaires ou terminologiques. Versacom offre le même niveau de sécurité et de personnalisation que les fournisseurs multinationaux, mais fait une utilisation ciblée des moteurs neuronaux, toujours avec l’accord préalable des clients. De plus, les textes traités par moteur neuronal et postédités par un traducteur qualifié font l’objet d’un contrôle supplémentaire de la qualité par un langagier de grande expérience.

Versacom propose par ailleurs des portails clients complets et personnalisables, ainsi que des systèmes exclusifs pour simplifier et accélérer le travail de planification et de gestion de la traduction. Ces technologies exclusives sont conformes aux normes de sécurité les plus élevées et peuvent interagir en toute transparence avec des systèmes clients.

Vous pouvez en tout temps communiquer avec nos experts pour discuter des enjeux du secteur et des défis particuliers de votre organisation en communications multilingues. Les consultations sont gratuites et ne vous engagent à rien.

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