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C’est bien connu qu’il existe certaines différences entre l’anglais britannique et celui des États-Unis. En fait, chaque pays anglophone a son anglais bien à lui. C’est vrai pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et tout aussi vrai pour le Canada. Les différences sont loin de se limiter à l’orthographe et au vocabulaire. Elles touchent aussi les unités de mesure, les façons d’écrire, les références culturelles, et beaucoup plus.

Quand on crée du contenu pour des publics du Canada, c’est important de tenir compte des particularités linguistiques et culturelles propres à chaque région du pays. Dans cet article, nous expliquons en quoi l’anglais est différent au Canada et pourquoi les spécialistes du secteur langagier canadien sont vos partenaires par excellence si vous voulez que vos contenus, vos messages et votre marque rejoignent vraiment chaque public cible au pays.

L’orthographe : semblable, différente, unique

En anglais canadien, l’orthographe n’est ni complètement britannique ni complètement américaine. Il y a des mots qui s’écrivent comme au Royaume-Uni (colour ou centre, par exemple) et d’autres comme aux États-Unis (judgment ou aluminum, entre autres). Il reste cependant un certain flou autour de nombreux mots, qui peuvent s’épeler de deux façons comme le montrent ces exemples :

  • Fulfil ou fulfill, ce verbe si souvent utilisé dans bien des domaines comme la finance ou la vente au détail
  • Enrol ou enroll, un verbe qu’on voit beaucoup en ressources humaines, ou encore en assurances, en marketing ou en éducation

Pour choisir la graphie qui fera le mieux passer chaque message, il faut bien comprendre les marchés cibles et ce qui leur convient le mieux selon la situation. Par exemple, dans un contenu qui s’adresse à toute l’Amérique du Nord, c’est peut-être préférable d’utiliser l’orthographe en vigueur aux États-Unis. Si le contenu vise uniquement un public du Canada, vous aurez de bien meilleurs résultats en tenant compte des particularités orthographiques canadiennes.

Le vocabulaire : des différences entre pays, et même entre régions du Canada

Au premier coup d’œil, le vocabulaire anglais du Canada ressemble à celui des États-Unis, avec certaines influences britanniques. Mais attention, le sens des mots n’est pas toujours le même.

Au Canada, l’expression to table a bill signifie qu’on présente un projet de loi. Aux États-Unis, la même expression a le sens inverse : on reporte la présentation du projet de loi à une date ultérieure (ou même aux calendes grecques). Toute une différence!

D’une région du Canada à une autre, les mêmes mots ne veulent pas toujours dire la même chose non plus. Au Québec, par exemple, une pizza all dressed vient avec des garnitures bien précises… qui peuvent être très différentes pour quelqu’un qui commande une pizza all dressed dans d’autres régions du pays.

Dans le domaine de l’immobilier ou du tourisme, il existe toute une série de termes dans différents coins du pays pour désigner un hébergement de vacances au bord d’un lac ou en forêt : cottage, chalet, camp, cabin, et plus encore. Il faut vraiment savoir lequel utiliser pour chaque clientèle cible si vous voulez qu’elle s’intéresse à ce que vous offrez.

Ces différences, et beaucoup d’autres, n’ont rien de détails insignifiants pour les organisations qui veulent réussir dans des marchés particuliers du Canada. Les mauvais choix de vocabulaire risquent de semer la confusion et de frustrer bien des gens. Les plus mécontents pourraient se plaindre ou demander un remboursement. Certaines personnes vont préférer traiter avec des organisations concurrentes qui communiquent plus clairement.

Les unités de mesure : un mélange à démêler

Bien que le système métrique soit officiellement en vigueur au Canada depuis les années 1970, son adoption ne s’est jamais vraiment généralisée. À ce jour, il cohabite largement avec le système impérial dans les populations anglophones du pays. Dans certains groupes d’âge, les gens ne connaissent en fait que le système impérial. Les plus jeunes générations emploient souvent un mélange des deux systèmes. Au Québec, la population anglophone est plus au fait du système métrique, assez largement utilisé par les francophones. Ça fait bien des nuances à comprendre si vous voulez produire des contenus crédibles et conviviaux.

De par leur proximité et l’importance de leur secteur industriel, les États-Unis procurent au Canada une abondance d’outils, d’appareils électroménagers et de matières premières. Ces biens importés utilisent presque exclusivement des unités de mesure impériales, qui sont la norme aux États-Unis. Quelques exemples :

  • On indique la température des fours en degrés Fahrenheit, alors que dans les bulletins météo on annonce les températures prévues en degrés Celsius.
  • Pour les matériaux de construction et les outils, ce sont des unités impériales qui s’utilisent (pensez au bon vieux deux-par-quatre).
  • On peut encore servir la bière en pintes, mais on l’embouteille en litres tout comme l’eau.

Dans bien des situations, les choses ne sont pas clairement tranchées, comme l’illustrent les exemples suivants :

  • En cuisine, les unités de mesure sont parfois métriques et parfois impériales (on voit aussi bien des litres que des tasses et des onces, entre autres).
  • Deux systèmes horaires sont couramment employés : celui des 24 heures (privilégié notamment par le gouvernement du Canada dans ses publications officielles) et celui des 12 heures (souvent plus populaire dans la vie quotidienne).
  • La population anglophone du Québec est plus à l’aise avec le système des 24 heures, bien implanté chez les francophones.

Des spécialistes du secteur langagier pour vous aider à vous y retrouver

Un des plus grands défis qui entoure l’utilisation efficace de l’anglais canadien, c’est l’absence d’ouvrage de référence universel ou d’organisme réglementaire central. Ce sont les spécialistes des entreprises langagières professionnelles qui connaissent le mieux les différentes sources d’information et les dernières nouveautés ou tendances linguistiques : termes, expressions et normes qu’on voit s’imposer, préférences locales de chaque marché, etc. Consulter ces spécialistes, c’est votre meilleur choix quand vient le temps de créer ou d’adapter des contenus pour un public cible canadien. L’exactitude linguistique et la pertinence culturelle contribueront fortement à votre bonne réputation et à la force de votre marque, aussi bien dans le cœur que dans l’esprit des gens à qui vous vous adressez.

Besoin de services ou de conseils experts pour vos communications en anglais canadien?

Versacom a des équipes locales spécialisées pour traduire ou réviser les contenus que votre organisation souhaite produire pour tout marché anglophone du Canada. Nous pouvons aussi bien « canadianiser » des contenus rédigés en anglais pour d’autres marchés du monde que traduire d’une autre langue en anglais canadien. Vous pouvez aussi compter sur nos spécialistes pour vous conseiller, vous aider à évaluer certains choix linguistiques, ou même créer un guide pratique qui documente les normes de votre organisation par rapport à l’anglais du Canada.

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