LE BLOGUE DE VERSACOM

Dans une société de plus en plus ouverte à la diversité sous toutes ses formes, c’est normal que les langues et les communications se transforment en conséquence. L’écriture inclusive fait partie des transformations marquantes des dernières décennies. Son importance ne cesse d’augmenter dans plusieurs régions du monde, notamment au Canada. C’est pourquoi elle représente aujourd’hui un enjeu de communication incontournable pour les entreprises.

L’écriture inclusive contribue à valoriser les multiples facettes de la diversité d’une société. Elle permet notamment de représenter la diversité de genre, qui est une réalité de mieux en mieux connue et reconnue. L’idée est de communiquer en évitant tout ce qui véhicule un jugement négatif (explicite ou implicite) envers des personnes ou des groupes de personnes. Parmi les jugements négatifs, il y a le fait de sous-représenter ou carrément d’occulter une bonne partie des identités de genre, comme c’était la norme pendant si longtemps. L’écriture inclusive indique aujourd’hui une volonté croissante de donner leur place aux multiples identités, en les représentant de façon équitable et positive.

Cet article résume d’abord le contexte et les principaux enjeux. Nous voyons ensuite pourquoi c’est intéressant pour une entreprise de représenter la diversité de genre dans ses communications. Nous présentons aussi une démarche qui permet d’amorcer efficacement la transition selon les objectifs et les valeurs de chaque entreprise. Bien que l’article ne soit pas un guide détaillé d’écriture inclusive, vous y trouverez des liens vers une série d’outils pratiques.

Partie 1 – Contexte et principaux enjeux

Un enjeu d’importance croissante pour les entreprises
L’ampleur variable du défi selon la langue et la culture
De la féminisation à la neutralité croissante
Résumé des principales approches en français
Résumé des principales approches en anglais

Partie 2 – Mise en place dans les communications d’entreprise

Adopter l’écriture inclusive en trois étapes clés
Traduire l’écriture inclusive
Comment Versacom peut vous aider

Partie 1 – Contexte et principaux enjeux

Un enjeu d’importance croissante pour les entreprises

Les entreprises sont de plus en plus appelées à prendre position par rapport à l’écriture inclusive. C’est l’un des enjeux par lesquels elles peuvent se définir en tant qu’organisations commerciales et citoyennes. Dans les sociétés qui valorisent la diversité de genre, des clientèles toujours plus nombreuses préfèrent les fournisseurs qui expriment leur volonté d’inclusion dans leurs communications. Non seulement l’écriture inclusive permet aux entreprises de véhiculer leurs propres valeurs (aussi bien dans l’entreprise qu’à l’extérieur), mais elle les aide aussi à se démarquer d’organisations concurrentes moins sensibles aux questions de diversité.

Le virage vers l’écriture inclusive ne peut cependant pas se réaliser du jour au lendemain. Il y a beaucoup de contenus existants à modifier. Il faut aussi réfléchir à la meilleure approche de création de nouveaux contenus. Et c’est sans compter les défis de traduction de nombreux contenus multilingues.

L’ampleur variable du défi selon la langue et la culture

L’écriture inclusive n’est pas seulement une question linguistique. Il faut penser différemment avant même d’écrire, en s’interrogeant sur certains préjugés ou stéréotypes dont certains restent inconscients aujourd’hui encore. La langue n’est donc pas le seul facteur, mais elle fait tout de même partie des moyens essentiels de bien représenter la diversité de genre. Ce qui vient compliquer les choses, c’est que toutes les langues ne s’y prêtent pas aussi bien.

Dans les langues dites non genrées (mandarin, japonais, hongrois, finnois et turc, par exemple), les articles et les pronoms n’ont pas de masculin ni de féminin. Dans les langues dites neutres, comme l’anglais, la plupart des noms communs ne sont ni féminins ni masculins (pensons aux mots teacher ou president). Mais l’écriture inclusive s’avère nettement plus difficile dans les langues genrées (français, portugais, espagnol, italien, roumain, arabe et hébreu, par exemple). Dans ces langues, presque tout doit être masculin ou féminin : les noms, les pronoms, les adjectifs, etc. En français, il y a aussi la règle du masculin générique, qui date du 17e siècle et suppose que le masculin représente à la fois les femmes et les hommes (ce qui est de moins en moins accepté de nos jours).

Que retenir de tout ça? Plus une langue est genrée, plus c’est un défi de passer à une écriture inclusive qui représente toutes les identités de genre au-delà du masculin ou du féminin. En plus des particularités strictement linguistiques, certains enjeux culturels entrent en ligne de compte. Selon les pays, les régions et les groupes sociaux, l’importance et l’acceptation du langage inclusif varient beaucoup. Dans cet article, nous mettons surtout l’accent sur la représentation de la diversité de genre en français et en anglais, principalement en Amérique du Nord.

De la féminisation à la neutralité croissante

L’écriture inclusive a largement vu le jour grâce aux courants féministes des années 1970-1980. Ce phénomène a été plus marqué en français qu’en anglais parce que le français est plus genré au départ. Qu’est-ce qui s’est donc passé? Beaucoup de postes autrefois réservés aux hommes se sont ouverts aux femmes pendant cette période, mais il n’existait pas de titres d’emploi au féminin. Il a donc fallu créer ces titres d’emploi, et aussi tenir compte de la présence accrue des femmes quand on écrivait des textes. Voilà pourquoi la féminisation a été l’une des premières formes d’écriture inclusive en matière de diversité de genre. Elle consiste à employer le féminin en plus du masculin.

Ce mouvement d’inclusion a évolué au fil des décennies vers une approche d’écriture plus neutre, aussi bien en anglais qu’en français. Quand on parle de neutralité, il s’agit de rendre les textes moins genrés, donc d’éviter le masculin et le féminin dans la mesure du possible. Pourquoi cette tendance? D’une part, pour représenter les diverses identités de genre. D’autre part, pour alléger les textes, puisque l’emploi du féminin en plus du masculin vient souvent les alourdir.

La diversité de genre suscitant aussi une diversité de points de vue, il existe aujourd’hui des approches différentes pour rendre l’écriture plus inclusive. Nous résumons ici les principales, en anglais et en français. C’est important que chaque entreprise comprenne et choisisse l’approche qui représente le mieux ses valeurs et ses objectifs.

Résumé des principales approches en français

Le français étant une langue fortement genrée, il se prête plus difficilement que l’anglais à une écriture plus neutre et inclusive. C’est ce qui explique sans doute la coexistence de différentes approches, dont toutes ne font pas consensus.

Deux principales approches sont employées au Canada.

1. La rédaction épicène

C’est l’approche la plus répandue, qui représente la diversité de genre en misant sur les règles et les ressources existantes du français. S’il n’existe vraiment aucun terme ni aucune expression pour désigner de nouvelles réalités, on peut créer des nouveautés comme ça se fait depuis des siècles et comme en témoignent chaque année les ajouts aux différents dictionnaires. Mais en rédaction épicène, on modifie la langue le moins possible et on privilégie ce qui existe déjà et qu’on peut réutiliser pour répondre à de nouveaux besoins comme la production de contenus plus neutres.

2. La rédaction non binaire

C’est celle que privilégient certains milieux pour désigner ou représenter les personnes non binaires, entre autres :

  • les personnes transgenres, qui ne s’identifient pas à leur sexe à la naissance
  • les personnes agenres, qui ne s’identifient à aucun genre
  • les personnes bigenres, qui s’identifient à deux genres
  • les personnes demigenres, qui ont une identification de genre partielle
  • les personnes fluides dans le genre, dont l’identification de genre varie dans le temps

La rédaction non binaire utilise des formulations neutres comme la rédaction épicène (voir les précisions ci-dessous). Elle va cependant plus loin que la rédaction épicène en préconisant également l’innovation plus proactive et audacieuse là où les ressources existantes du français semblent insuffisantes.

LA RÉDACTION ÉPICÈNE

Elle passe par différents procédés, surtout les trois suivants.

Le principe
Exemple de formulation genrée
Exemple de formulation inclusive

Utiliser une formulation neutre, faite de termes et de tournures sans marques de genre

Généreux ou généreuse

Charitable

Utiliser le féminin en plus du masculin

Les lecteurs

Les lectrices et les lecteurs

Utiliser des doublets abrégés

L’autorisation du directeur

La signature du sauveteur

L’œuvre de l’auteur

L’autorisation du (de la) directeur(‑trice)

La signature du [de la] sauveteur[-euse]

L’œuvre de l’auteur·e

Le principe

Utiliser une formulation neutre, faite de termes et de tournures sans marques de genre

Exemple de formulation genrée

Généreux ou généreuse

Exemple de formulation inclusive

Charitable

Le principe

Utiliser le féminin en plus du masculin

Exemple de formulation genrée

Les lecteurs

Exemple de formulation inclusive

Les lectrices et les lecteurs

Le principe

Utiliser des doublets abrégés

Exemple de formulation genrée

L’autorisation du directeur

La signature du sauveteur

L’œuvre de l’auteur

Exemple de formulation inclusive

L’autorisation du (de la) directeur(‑trice)

La signature du [de la] sauveteur[-euse]

L’œuvre de l’auteur·e

Le masculin générique a-t-il encore sa place?

Dans ses directives sur la rédaction épicène, l’Office québécois de la langue française inclut le masculin générique, là où c’est impossible de l’éviter. Il faut cependant garder à l’esprit que le masculin générique est de moins en moins accepté, même avec une note explicative indiquant qu’on l’utilise pour alléger un texte. Ce qu’on voit de plus en plus et qui est mieux adapté à la réalité d’aujourd’hui, c’est une note exprimant la volonté de représenter les personnes de diverses identités de genre, même dans les contenus qu’il n’a pas été possible de rendre parfaitement neutres.

L’accord de proximité : plus répandu en Europe

Parmi les procédés utilisés en écriture inclusive, il y a aussi ce qu’on appelle l’accord de proximité. Assez répandu en Europe, ce procédé passe moins bien jusqu’à maintenant en Amérique du Nord.

Le principe
Exemple d’accord classique
Exemple d’accord de proximité

Quand un mot se rapporte à plusieurs noms, on l’accorde seulement avec le nom le plus proche plutôt que de l’accorder avec tous les noms

Les pays et les villes étrangers (accord au masculin avec les deux noms : pays et villes)

Les pays et les villes étrangères (accord au féminin avec le nom le plus proche : ville)

Le principe

Quand un mot se rapporte à plusieurs noms, on l’accorde seulement avec le nom le plus proche plutôt que de l’accorder avec tous les noms

Exemple d’accord classique

Les pays et les villes étrangers (accord au masculin avec les deux noms : pays et villes)

Exemple d’accord de proximité

Les pays et les villes étrangères (accord au féminin le nom le plus proche : ville)

L’importance de la variété en rédaction épicène

En français comme en anglais, on veut évidemment produire des contenus dynamiques et attirants. Ce n’est pas possible si on se contente de placer mécaniquement des mots ou des tournures épicènes à différents endroits, surtout si on le fait partout de la même façon. L’efficacité des contenus passe par la variété des procédés utilisés. Les guides pratiques d’écriture inclusive présentent une abondance de solutions très intéressantes à découvrir et à employer. 

Ce qui ne change pas en écriture inclusive par rapport à l’écriture traditionnelle, c’est le besoin d’adapter les procédés au type de contenu. Par exemple, les doublets abrégés peuvent sembler plus logiques dans les contenus où l’espace est restreint (tableaux et formulaires, par exemple). Dans des contenus parlés comme les discours, l’utilisation du féminin en plus du masculin n’est pas toujours nécessaire ni efficace. Par exemple, si on dit « les employées et les employés », le féminin ne s’entend pas et on a l’impression d’entendre exactement le même mot deux fois.

LA RÉDACTION NON BINAIRE

Elle partage avec la rédaction épicène le procédé de la formulation neutre, c’est-à-dire le recours à des termes ou tournures sans marques de genre (charitable plutôt que généreux ou généreuse, ou encore personnel au lieu d’employées et employés).

La rédaction non binaire se distingue toutefois par la création et l’utilisation de néologismes qui servent expressément à désigner ou représenter les personnes non binaires. Trois exemples de néologismes non binaires :

  • Le néopronom iel pour remplacer il ou elle
  • Le nom frœur en remplacement de frère ou de sœur
  • L’adjectif heureuxe pour remplacer heureux ou heureuse

Cette approche n’est pas recommandée à l’heure actuelle par des organismes comme l’Office québécois de la langue française. L’Office préconise la rédaction épicène parce qu’elle permet de réutiliser des ressources qui existent déjà en français pour répondre à de nouveaux besoins.

La rédaction non binaire gagne cependant en importance et en visibilité. Le pronom iel, par exemple, a été ajouté en 2021 à la version en ligne du dictionnaire Le Robert. Bien que cet ajout ait suscité la controverse, il témoigne d’une grande effervescence linguistique et du souci de mieux représenter les personnes non binaires en respectant leurs propres choix.

Les responsables des communications en entreprise ont donc tout intérêt à suivre de près les différentes formes d’évolution du français vers une langue plus inclusive. C’est important de connaître la rédaction non binaire, de la comprendre et de savoir bien l’employer selon les clientèles cibles, les valeurs et le positionnement de l’entreprise.

Des ressources à consulter

Office québécois de la langue française

Gouvernement du Canada

Autres ressources importantes

Résumé des principales approches en anglais

L’écriture plus neutre s’est généralement implantée plus tôt en anglais qu’en français, la langue s’y prêtant nettement mieux. Voici trois principaux procédés utilisés.

Le principe
Exemple de formulation genrée
Exemple de formulation inclusive

Utiliser des substantifs neutres pour éviter les pronoms genrés

He/she will be assigned to groups.

The candidate will be assigned to groups.

Remplacer un pronom singulier genré par un pronom ou un nom pluriel

He/she will arrive later today.

They will arrive later today.

Guests will arrive later today.

Utiliser le pronom they pour parler d’une seule personne

Every individual is unique. He/she is a combination of strengths and weaknesses.

Every individual is unique. They are a combination of strengths and weaknesses.

Le principe

Utiliser des substantifs neutres pour éviter les pronoms genrés

Exemple de formulation genrée

He/she will be assigned to groups.

Exemple de formulation inclusive

The candidate will be assigned to groups.

Le principe

Remplacer un pronom singulier genré par un pronom ou un nom pluriel

Exemple de formulation genrée

He/she will arrive later today.

Exemple de formulation inclusive

They will arrive later today.

Guests will arrive later today.

Le principe

Utiliser le pronom they pour parler d’une seule personne

Exemple de formulation genrée

Every individual is unique. He/she is a combination of strengths and weaknesses.

Exemple de formulation inclusive

Every individual is unique. They are a combination of strengths and weaknesses.

Pour assurer l’efficacité d’un contenu, l’idée n’est pas simplement de « saupoudrer » des termes ou des tournures neutres ici et là. Plus on varie les tournures, et plus on rédige en pensant tout le contenu de façon inclusive, plus le résultat est vivant, naturel et crédible. Chaque type de contenu, et même chaque phrase, présente aussi ses propres défis et exige des solutions adaptées. Dans les contenus de nature juridique, par exemple, l’utilisation du pronom they pour désigner une seule personne est parfois remise en question puisqu’elle peut engendrer une certaine confusion. Les ressources conseillées ci-dessous vous aideront à y voir plus clair dans différentes situations.

LA RÉDACTION NON BINAIRE

Les personnes non binaires, dont l’identité va au-delà des genres masculin et féminin, peuvent souhaiter être désignées par un néopronom comme ze, xie ou hir, correspondant à leur identité propre. Bien qu’il n’existe pas encore de liste officielle des néopronoms de l’écriture non binaire anglaise, et bien que ces néopronoms soient en constante évolution, diverses pistes de solutions sont intéressantes à envisager.

Comme le montrent les exemples du tableau ci-dessous, il est notamment possible d’éviter toute allusion au genre des personnes dont vous parlez ou avec qui vous communiquez. Vous pouvez aussi demander à chaque personne par quel pronom ou néopronom et par quel titre elle souhaite être interpelée. C’est alors important de mettre des mesures en place pour toujours utiliser le bon pronom ou néopronom.

Le principe
Exemple de formulation genrée
Exemple de formulation inclusive

Éviter tout élément genré dans les titres et les salutations

Dear Ms. Terry Smith:

Dear Terry Smith:

Utiliser le titre que préfère chaque destinataire

Dear Pat Cicolo,

Dear Mx. Pat Cicolo,

Éviter toute allusion au genre d’une personne dans l’ensemble du contenu

Mr. Jong Yu has been a valued member of our team since 1997.

Jong Yu has been a valued member of our team since 1997.

Le principe

Éviter tout élément genré dans les titres et les salutations

Exemple de formulation genrée

Dear Ms. Terry Smith:

Exemple de formulation inclusive

Dear Terry Smith:

Le principe

Utiliser le titre que préfère chaque destinataire

Exemple de formulation genrée

Dear Pat Cicolo,

Exemple de formulation inclusive

Dear Mx. Pat Cicolo,

Le principe

Éviter toute allusion au genre d’une personne dans l’ensemble du contenu

Exemple de formulation genrée

Mr. Jong Yu has been a valued member of our team since 1997.

Exemple de formulation inclusive

Jong Yu has been a valued member of our team since 1997.

Comme pour le français, les responsables des communications d’entreprise doivent se tenir au courant des nouvelles approches qui font de l’anglais une langue toujours plus inclusive. La rédaction non binaire fait donc partie des approches à comprendre et à bien employer selon les clientèles cibles, les valeurs et le positionnement de l’entreprise.

Des ressources à consulter

Partie 2 – Mise en place dans les communications d’entreprise

Adopter l’écriture inclusive en trois étapes clés

L’écriture inclusive demande d’abord une réflexion sur la position que veut exprimer votre entreprise par rapport aux enjeux sociaux indissociables du phénomène. C’est une réflexion qui part de votre mission, de votre vision et même de vos objectifs d’affaires. Non seulement elle vous permet de définir votre positionnement général, mais elle facilite aussi l’établissement d’un plan de transition par priorités (puisque tout ne peut pas se faire du jour au lendemain).

Certaines entreprises adoptent d’abord l’écriture inclusive dans leurs communications en ressources humaines, en commençant parfois dans les offres d’emploi. En période de pénurie de ressources, des offres d’emploi plus inclusives sont particulièrement efficaces et mobilisatrices. Elles peuvent aussi contribuer à rendre les milieux de travail plus inclusifs.

Chaque entreprise doit cependant se demander par où commencer et déterminer ses propres priorités. Voici trois étapes qui peuvent vous aider à amorcer votre réflexion.

Étape 1 : l’analyse

Voici des questions essentielles à vous poser pour faire le point sur la situation de votre organisation :

  • Quelles sont votre mission et votre vision?
  • Quels sont vos objectifs de communication?
  • Qu’en est-il de vos valeurs et de votre positionnement, notamment par rapport à l’inclusion?
  • Quels marchés et quelles clientèles visez-vous?
  • Y en a-t-il qui représentent particulièrement la diversité de genre ou la prennent particulièrement à cœur?
  • Quels sont les avantages d’adopter l’écriture inclusive et les inconvénients de ne pas l’adopter?
  • Avez-vous l’information nécessaire pour répondre à ces questions ou devriez-vous mener des recherches ou des sondages?

Vous devriez être en mesure de recommander aux instances clés de l’entreprise une approche fondée sur l’information recueillie et son analyse. Cette démarche vous apportera notamment des éléments de rétroaction utiles pour rajuster et optimiser vos recommandations. Elle vous permettra surtout d’obtenir l’ensemble des appuis qu’il faut pour passer à l’étape suivante.

Étape 2 : la planification

Voici des décisions essentielles à prendre pour détailler votre approche en précisant ses diverses facettes, ses étapes incontournables et les processus qui vont ensuite assurer sa mise en œuvre efficace :

  • Qui allez-vous consulter ou recruter comme partenaires internes ou externes? N’oubliez pas de penser à vos agences de communications ou de traduction.
  • Quels procédés d’écriture inclusive allez-vous privilégier dans chaque langue et pourquoi?
  • Quels contenus doivent et peuvent être révisés, ou complètement remplacés?
  • Quels contenus sont multilingues et doivent aussi être traduits de façon inclusive?
  • Comment allez-vous désormais créer vos nouveaux contenus?
  • Quels seront, étape par étape, l’ordre de priorité et le calendrier de révision, de remplacement, de traduction ou de création?
  • Quel budget vous faudra-t-il pour chacun des éléments du projet?
  • Quels indicateurs allez-vous utiliser pour mesurer précisément l’efficacité accrue de vos communications pour l’entreprise à mesure qu’elles deviennent plus inclusives?

Votre travail de planification doit aboutir à un plan d’action détaillé, dont l’approbation par la direction de l’entreprise vous assurera de toutes les ressources essentielles à sa mise en œuvre. C’est important de partager le plan en tout ou en partie avec l’ensemble de vos partenaires (dont votre agence de traduction) pour leur donner les moyens de jouer pleinement leur rôle dans cette vaste initiative.

Étape 3 : la mise en œuvre

Voici des interventions essentielles qui contribueront à l’implantation efficace du plan d’action :

  • Le choix de l’ensemble de vos partenaires internes et externes et l’organisation précise de l’équipe
  • La formation de chaque partenaire selon son rôle particulier
  • La réalisation de l’étape 1 du plan d’action, idéalement un projet pilote à petite échelle pour un type de contenu particulier
  • La mise en œuvre des étapes subséquentes du plan, conformément à votre calendrier, à vos priorités et à l’ensemble des interventions prévues
  • L’évaluation des résultats après chaque étape, selon les paramètres de mesure établis
  • La communication périodique aux partenaires de l’état d’avancement et des résultats
  • La mise à jour du plan d’action chaque fois que vous en constatez la nécessité ou les avantages

C’est important de garder à l’esprit qu’on parle ici d’une démarche de transformation continue. Autrement dit, l’adoption de l’écriture inclusive n’est pas un projet ponctuel qui s’achève à date fixe. Les meilleures pratiques vont sans doute encore beaucoup évoluer au fil des ans, tout comme les valeurs des sociétés et des groupes sociaux. Plus vous intégrerez durablement l’écriture inclusive à vos processus de communication, plus votre entreprise réussira à rester bien au courant pour pouvoir réfléchir et agir en conséquence.

Traduire l’écriture inclusive

Au moment de leur traduction, vos contenus peuvent passer d’une langue moins genrée à une langue plus genrée, ou vice-versa. Par exemple, même si vous créez des contenus très inclusifs en anglais, il reste des enjeux fondamentaux au moment de leur traduction en français, qui est une langue nettement plus genrée.

Qu’est-ce que ça signifie concrètement? Beaucoup d’expressions et de tournures sont neutres en anglais, mais leur équivalent français pourrait ne pas l’être. Les linguistes ont souvent des choix à faire pour assurer la neutralité et l’inclusivité équivalentes du texte français. Pour faire les bons choix, c’est important de comprendre votre approche d’écriture inclusive et ses fondements dans chaque langue.

Une bonne agence de traduction professionnelle peut faire partie des partenaires qui participent dès l’étape 2 à la création de votre plan en matière de traduction inclusive. Plus votre agence intervient tôt dans la démarche, plus elle peut vous aider à vous poser les bonnes questions et à y répondre pour éviter des embûches pendant la mise en œuvre du plan d’action.

Voici certaines des questions essentielles à discuter avec votre agence :

  • Souhaitez-vous employer la rédaction épicène?
  • Permettez-vous l’utilisation de doublets abrégés dans certains contenus et, le cas échéant, privilégiez-vous les parenthèses, les crochets ou les points médians?
  • Visez-vous le maximum de neutralité, sans marques de féminin ni de masculin dans toute la mesure du possible?
  • Souhaitez-vous employer la rédaction non binaire et, le cas échéant, dans quels contenus et quelles situations?
  • Quelles sont les personnes ou les ressources à consulter en cas de doute?

Comment Versacom peut vous aider

La grande équipe Versacom représente plusieurs communautés de la diversité de genre. Depuis plusieurs années déjà, elle a participé à la mise en place de contenus multilingues de plus en plus inclusifs.

Nous faisons preuve d’engagement actif dans la réflexion qui s’impose sur cet enjeu, aussi bien auprès de nos organisations clientes que pour nos propres contenus. D’une part, nous effectuons régulièrement des recherches pour rester au courant de l’évolution des approches et des différents courants de pensée. D’autre part, nous aidons des entreprises clientes à évaluer leur situation et les approches possibles dans différentes langues.

Les principaux services que Versacom vous offre

  • Soutien à l’analyse, à la planification et à la mise en œuvre de votre démarche
  • Évaluation et révision de contenus existants, originaux ou traduits
  • Services de traduction et de terminologie inclusives pour les nouveaux contenus

L’équipe-conseil de Versacom peut vous apporter un appui ponctuel ou faire partie intégrante de votre groupe responsable. N’hésitez pas à demander une consultation gratuite pour en savoir plus et obtenir réponse à vos questions.

Share This